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Sandrine Kiberlain: «Je l'assume, mon petit grain»

Sandrine Kiberlain: «Je l'assume, mon petit grain»

«Jouer avec le temps d'avant, le temps d'après, le temps pendant, le temps qui passe, j'ai adoré ça», confie Sandrine Kiberlain.

© DR

Comédie d'auteur de Sophie Fillières, «La Belle et la belle» met en scène deux «Margaux»: l'une a 20 ans, jouée par Agathe Bonitzer, fille de la réalisatrice, et l'autre 45 ans, interprétée par Sandrine Kiberlain. Elles vont se rencontrer et réaliser qu'elles ne forment qu'une seule et même personne à deux âges différents de sa vie, entraînant une série de situations cocasses.

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Un postulat de départ osé pour une comédie dans laquelle l'actrice de 50 ans est convaincante, tout comme sa partenaire de jeu, toute en spontanéité, décalages subtils et fantaisie légère. Un rôle écrit pour elle par Sophie Fillières («Gentille») avec qui elle avait déjà tourné le court métrage «Des Filles et des chiens» en 1991, au début de sa carrière. «J'avais envie de retrouver Sophie Fillières, indique cette grande blonde nature au teint pâle, dans un entretien accordé à l'AFP dans un hôtel parisien.

Elle m'a appelée un jour pour me raconter son idée, que je trouvais très culottée. Et quand j'ai lu le scénario, non seulement j'y ai cru, mais elle s'amuse, c'était jubilatoire à lire et à faire.

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«Jouer avec le temps d'avant, le temps d'après, le temps pendant, le temps qui passe, j'ai adoré ça», ajoute la comédienne qui, dans la vie, reconnaît volontiers se sentir «beaucoup plus elle-même qu'à 20 ans» et «trouver très agréable en vieillissant de se connaître davantage». Son métier, en revanche, Sandrine Kiberlain dit l'avoir «toujours envisagé avec instinct» et avoir «l'impression d'avoir toujours su» vers quels rôles elle devait aller, même si elle se sent «plus légère sur un plateau aujourd'hui». «Il y a un parcours qui me sécurise un peu», ajoute-elle.

Récompensée par le César de la meilleure actrice en 2014 pour son rôle de juge d'instruction psychorigide dans «9 mois ferme» d'Albert Dupontel, Sandrine Kiberlain reconnaît aussi qu'«un succès fait qu'évidemment, on mise plus sur vous, parce qu'on pense qu'un succès en appelle un autre».

Des rôles et des films extrêmement variés

Se réjouissant qu'on ne lui ait «pas proposé que des rôles de juges et des comédies» depuis, l'actrice, capable d'exceller dans le drame comme dans le registre léger, est aujourd'hui sur tous les fronts. «J'ai beaucoup de chance, parce que les réalisateurs pensent à moi pour des rôles très variés, des genres même très variés», souligne celle qui s'est fait remarquer dans les années 90 en call-girl sexy dans «Les Patriotes» d'Eric Rochant et en chômeuse paumée dans «En avoir (ou pas)» de Laetitia Masson.

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Fan un peu folle dans «Elle l'adore» de Jeanne Herry, mère fantasque dans «Encore heureux» aux côtés d'Edouard Baer, elle a aussi été ces dernières années la mère d'un adolescent dans «Quand on a 17 ans» d'André Téchiné ou la fille d'un vieil homme qui perd la mémoire dans «Floride» avec Jean Rochefort. Fin avril 2018, elle sera à l'affiche du long métrage de Daniel Auteuil «Amoureux de ma femme» avec Gérard Depardieu, avant «Les Champs de fleurs» de Jeanne Herry, film choral sur les coulisses de l'adoption. Elle vient aussi de commencer le tournage de la nouvelle comédie de Lisa Azuelos («LOL»), dans laquelle elle campe une mère dont la petite dernière part faire ses études à l'étranger.

Cette habituée du registre comique dit aussi aimer jouer avec des réalisateurs qui, comme Sophie Fillières, sont «clients de vos petites folies de jeu, des petites choses qui vous échappent heureusement».

Au premier abord, j'évoque plutôt quelqu'un d'assez sain, et du coup je peux me permettre des excentricités. On est tous un peu singuliers, un peu fous, on a tous un petit grain. Ce qui est génial, c'est quand des réalisateurs ont deviné ça de vous.

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